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Le
refus de concours |
Il y a " refus de concours " quand le préfet refuse d'accorder à l'huissier
le concours de la force publique, c'est-à-dire l'aide des forces de
police.
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Généralement, le refus n'est pas écrit, l'administration garde
le silence et ne fait rien malgré les relances de l'huissier ; on
parle alors de refus implicite.
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L'administration
ayant deux mois pour instruire la réquisition du concours de la
force publique que lui a adressée l'huissier, son silence ne deviendra
fautif qu'à la fin de ce délai (art
50 du décret n° 92-755 du 31 juillet 1992).
Exemple : pour une réquisition du 12 mai, la responsabilité de l'Etat
peut être engagée le 12 juillet.
Attention à la
période d'hiver : pour une réquisition du 15 octobre, la responsabilité
de l'Etat est repoussée au 16 mars de l'année suivante.
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Conséquences du refus de concours ?
Dès la fin
des deux mois du délai de réflexion, il est possible d'engager
la responsabilité de l'Etat et demander réparation des préjudices
causés par le maintien dans les lieux de l'expulsé.
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La loi donne quatre ans au citoyen pour faire valoir ses droits
(art 1 de la loi n° 68-1250
du 31 décembre 1968), au delà ils sont perdus : c'est
la prescription quadriennale
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Est-il utile d'écrire immédiatement au préfet ?
Ce serait demander une indemnité
pour un jour, une semaine ou un mois de loyer impayé et il
n'est pas certain que l'administration réponde favorablement
à une telle demande. D'une manière générale:
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annoncer que le préjudice sera chiffré plus tard.
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attendre
quelques mois, ce qui permet de voir comment évolue
la situation, tant
du côté de l'administration que de l'expulsé, et chiffrer le préjudice
subi.
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