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mais rédige ainsi sa décision : " disons n'y avoir pas lieu à application
de l'article 62 de la loi du 9 juillet 1991 ".
A l'évidence,
il s'agit d'une erreur de plume, en complète contradiction avec
la motivation de la décision. Qu'à cela ne tienne, l'huissier prend
la décision au pied de la lettre et délivre un commandement de quitter
les lieux qui ordonne à l'expulsé de partir immédiatement et demande
le concours de la force publique trois semaines après.
La force publique
n'est pas accordée, le propriétaire demande une indemnité qui lui
est refusée au motif que la réquisition est prématurée. Il se tourne
alors vers le juge administratif qui donne raison à l'administration.
Voici pourquoi
: le juge administratif dit que la décision d'expulsion n'a pas
supprimé le délai de deux mois attaché au commandement de quitter
les lieux, que la réquisition est bien prématurée et que le préfet
est légalement fondé à la rejeter. Il a considéré qu'une sommation
de prise à partie délivrée six mois après la réquisition valait
demande de la force publique et engageait la responsabilité de l'Etat
deux mois après.
Moralité :
à vouloir ne retenir que ce qui semblait le plus favorable au propriétaire,
celui-ci a perdu huit mois d'indemnisation…
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